Papillon aux milles couleurs clairs,
Volant et virevoltant de bon matin,
Croisa le chemin de l’éphémère,
Dans sa robe noire de chagrin.
Autour de celui-ci en tournoyant,
Alors que la journée resplendissait,
Il lui demanda gentillement,
Pourquoi afficher une mine si triste.
Je suis l’Ephémère,
Demain je ne serais plus,
Pourquoi déployer mes ailes,
Et risquer une vie si courte.
Papillon chancelant, compris le désarroi,
Du petit être n’ayant goût à rien,
Et d’un ton rieur lui demanda,
De l’accompagner et de profiter de l’instant.
L’éphémère non sans réticences,
Accompagna le joli papillon,
Qui l’emmena avec insistance,
Profiter du soleil et de ses rayons.
La journée s’écoula doucement,
Sans que l’un ni l’autre ne s’ennuient,
Et parmi les arbres et la foret, volant,
S’amusaient sans se soucier de la nuit.
Au loin le soleil couchant,
Annonçait la fin de cette journée,
Posé sur une brindille,
L’éphémère s’en est allé.
Petit papillon a triste mine,
Son ami du jour vient de le quitter,
Et vacillant sous les reflets de la lune,
Parmi les feuilles se laissa tomber.