Il pleure parfois
Quand il est triste et qu’il a froid...
Les larmes inondent son visage
Et ternissent son image
Il aimerait n’être qu’un mirage
Un tout petit être, volage
Qui au moindre coup de vent, prendrait le large
Et disparaîtrait, comme on tournerait une page.
Il pleure de temps en temps
Quand c’est la tempête en dedans...
Seul, enfermé dans une pièce
Les larmes, ses joues caressent
Il se laisse aller, sans maladresses
S’échappent alors les indélicatesses
Qui l’attaquent et toujours le blessent
Mais qui s’enfuient par ces gouttes d’ivresse.
Il pleure souvent
Et préfère ne plus compter ses tourments...
Les larmes coulent en torrent
Il a mal, si fréquemment
A repenser à ses douleurs d’enfant
Il souhaite que le temps
La volonté, le courage et la force de regarder devant
La sortent de son état de crise incessant.
Il pleure peut-être trop
C’est son grand défaut...
Mais il n’a aucunes armes
Contre ses souffrances qui le blâment
Le diable, l’a brûle de ses flammes
Et sans arrêts, le condamne
À se morfondre dans le mélodrame
De sa triste vie pleine de larmes.
Il pleure toujours
Le matin, la nuit, le jour...
Il espère juste que le chagrin
Qui lui colle si bien
Le quitte, un beau matin
Pour retrouver la joie et l’entrain
D’avancer le sourire en coin
En affrontant tout ses lendemains.